Imposer une technologie: un réflexe familier qu’il faut questionner

Un scénario qui se répète
Le discours des géants technologiques
De l’autre côté, on retrouve le PDG de GitHub, Thomas Dohmke, qui adopte un ton radical: "adoptez l’IA… ou mettez-vous à la porte." Dans un billet de blog et lors de la conférence DLD, il a lancé un ultimatum clair: l’IA n’est plus optionnelle, celles et ceux qui ne s’y adaptent pas seront laissés pour compte. Ce discours s’aligne sur une stratégie fréquente des géants technologiques: pousser très fort un changement technologique, associer progrès et urgence, et s’attendre à ce que tout le monde suive.Ce n’est pas la première fois. Qui s’en souvient ? Tout le monde avait râlé sur Windows 11… et pourtant, l’adoption sera massive. Chez JPSoftWorks, nous savons que les entreprises tech tendent naturellement à imposer ces virages, mais nous sommes convaincus qu’elles ont aussi une responsabilité, celle de respecter l’autonomie des développeurs et de rappeler que chaque choix technologique comporte son lot de compromis. Et ne commencez pas à discuter de compromis avec moi. ;)
Les limites d’un choix exclusif
Les critiques envers Copilot vont au-delà de l’interface. Des projets open-source comme Servo, FreeBSD, Loupe (GNOME), NetBSD, Gentoo ou QEMU ont purement et simplement exclu les contributions générées par l’IA, invoquant des risques liés à la fiabilité, aux licences ou à l’éthique. Ce n’est pas seulement une question juridique: la sécurité reste un enjeu majeur. Des études académiques montrent que, même si ces outils peuvent parfois égaler les performances humaines, ils génèrent encore des bouts de code vulnérables ou erronés.Notre approche SecDevOps
Dans notre pratique de SecDevOps, nous reconnaissons ce dilemme. Nous voulons stimuler l’innovation tout en protégeant la confiance, la sécurité et l’éthique. Notre credo, c’est donc la décision éclairée. S’engager entièrement sur une seule technologie, ici l’automatisation par IA, peut sembler séduisant. Mais cela restreint les choix et crée des dépendances.Une adoption responsable de l’IA
Cela ne signifie pas rejeter l’IA. Les gains de productivité sont réels. Certaines études évoquent des améliorations entre 30 % et plus de 50 % selon les cas. Le potentiel existe. L’essentiel, c’est comment on l’introduit. Est-ce que l’accompagnement est clair ? L’IA n’est-elle pas un assistant, mais bien un outil ? Identifions clairement où elle allège le travail et où l’intervention humaine reste incontournable.Notre conclusion
il est peut-être normal, voire inévitable, que les entreprises technologiques imposent de nouveaux outils. C’est souvent comme ça que l’innovation se diffuse. Mais cela ne nous dispense pas de la vigilance. Chez JPSoftWorks, nous croyons à des choix technologiques audacieux, mais réfléchis. L’IA est brillante, mais pas universelle. Restons rigoureux, évaluons ses points forts comme ses limites, et restons prêts à rediriger nos choix si nécessaire.
Choisir la technologie avec audace et discernement, c’est ainsi que nous construisons des logiciels robustes et responsables.
Choisir la technologie avec audace et discernement, c’est ainsi que nous construisons des logiciels robustes et responsables.