La redondance versus la résilience via l'automatisation.
Les pannes cloud ne sont pas une question de si, mais de quand. Chez JPSoftWorks, nous misons sur l’automatisation et le routage intelligent pour assurer la résilience de nos services. Être prêt vaut mieux qu’être surpris.

Construire une résilience cloud au-delà des garanties de disponibilité
Quand nous déplaçons nos charges de travail vers le cloud, il est tentant de croire sur parole les garanties de disponibilité des fournisseurs. Un SLA de 99,97 % paraît solide: presque infaillible. Mais en pratique, nous savons tous que la réalité est moins indulgente. Si notre passerelle applicative ou "reverse proxy" tombe, nos services disparaissent, peu importe ce que dit le contrat. Sommes-nous vraiment prêts à assumer les coûts de cette indisponibilité?
Chez JPSoftWorks, nous avons dû nous attaquer directement à cette question. Nous avons compris que la résilience ne dépend pas uniquement de ce que promet le fournisseur. Elle dépend surtout de la manière dont nous concevons nos systèmes, et particulièrement de l'automatisation qui permet de réagir quand l'inévitable se produit.
Pourquoi les garanties ne suffisent pas
Regardons de près ce fameux 99,97 %. Cela équivaut à environ 2 heures et 38 minutes d'indisponibilité par an. Ce n'est peut-être pas dramatique à première vue, mais pour un service mondial disponible 24/7, chaque minute perdue peut coûter cher: revenus manqués, clients mécontents, SLA non respectés et atteinte à la réputation.
Le problème n'est pas seulement technique. C'est un impact business direct.
La fragilité des composants centralisés
Dans beaucoup d'architectures cloud, la passerelle applicative ou le reverse proxy devient un point de passage unique. Ou, comme on aime dire "un single point of failure". Si ce point tombe, tout s'arrête.
Certaines organisations choisissent de multiplier les redondances internes proposées par le fournisseur ou même utiliser les processus de réplications propriétaires du fournisseur. Mais ces approches ont un coût considérable. Multiplier les services et les régions peut vite faire exploser la facture.
La vraie question est donc: quelle approche est plus intelligente?
Miser sur l'automatisation pour la résilience
Notre expérience nous montre que la résilience ne consiste pas à bâtir des "murs plus épais", mais à ajouter de l'agilité. Cela signifie automatiser le redéploiement, le reroutage du trafic et le basculement de charges quand un composant clé échoue.
Par exemple:
- Si un proxy tombe dans une région A, nous déclenchons une automatisation qui redéploie un nouvel exemplaire en région B.
- Les outils DNS et de routage s'adaptent automatiquement pour pointer vers ce nouvel accès.
- La supervision déclenche des playbooks qui gèrent les effets en cascade.
Cela demande un investissement en conception, en IaC, et en tests. Mais comparé au coût d'une redondance "permanente", c'est souvent un bien meilleur compromis.
Le dilemme : redondance ou résilience
En résumé, deux options:
- La redondance intégrée – payer plusieurs fois le même service pour garantir la disponibilité.
- La résilience par automatisation – concevoir des systèmes capables de se rétablir dynamiquement.
La redondance est immédiate mais coûteuse. L'automatisation peut ajouter un léger délai au basculement, mais elle reste bien plus durable sur le plan financier.
Chez JPSoftWorks, nous privilégions l'automatisation résiliente. C'est le meilleur équilibre entre coûts et fiabilité.
Ne pas attendre "l'incident exceptionnel"
On pense souvent que les grandes pannes sont rares. Mais si vous avez travaillé assez longtemps en SecDevOps, vous savez que "rare" ne veut pas dire "jamais". Quand elles arrivent, elles paralysent les systèmes et marquent les esprits.
Nous préférons donc considérer la panne comme inévitable. Cette posture change la manière de raisonner sur les coûts. Plutôt que de demander "pouvons-nous doubler la facture cloud pour assurer la redondance?", nous demandons "pouvons-nous nous permettre de ne pas automatiser notre résilience?"
Notre approche chez JPSoftWorks
Quelques pratiques que nous jugeons essentielles:
- Automatisation multi-région : considérer les régions comme interchangeables grâce à l'IaC.
- Routage intelligent : utiliser des DNS et gestionnaires de trafic capables de réagir dynamiquement.
- Chaos testing : simuler régulièrement des pannes pour vérifier que nos bascules fonctionnent.
- Conception orientée coûts : évaluer en continu si notre stratégie de résilience reste plus rentable que la redondance.
C'est une démarche continue, pas un projet ponctuel.
Conclusion
Les fournisseurs cloud garantissent beaucoup, mais pas tout. La résilience est notre responsabilité. Grâce à l'automatisation, à la supervision et à un routage intelligent, nous réduisons nos risques autant techniques que business.
Oui, les pannes arriveront. Mais notre objectif n'est pas d'être surpris. C'est d'être prêts.